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Photo du rédacteurLa Voix De La Cité

DEGUERPISSEMENT A ESSENGUE



chefs Sawa plaident pour un « accompagnement social »des victimes


Dans une « Déclaration » ayant fait l’objet d’une large diffusion sur les réseaux sociaux, les chefs Sawa du Wouri invitent le Pad à assortir le déguerpissement « de mesures d’accompagnement social ».


Le document est signé du président du Ngondo, James Frédéric Ekwalla Essaka Ekwalla, par ailleurs chef supérieur du Canton Deido, de Gaston MBodi Epée, chef supérieur du Canton Bassa-Wouri, de Paul Mylord Mbappe Bwanga, chef supérieur du Canton Belle-Belle, de Madiba Songue, chef supérieur du Canton Bakoko-Wouri et de Dikonguè Jean-Paul représentant du Canton Akwa. Les signataires y interpellent le Pad sur « l’exigence d’accompagner les opérations de déguerpissement en cours de « mesures d’accompagnement social » en faveur des « occupant illégaux » pour lesquels il est hautement opportun de mettre sur pied « des procédures de facilitation d’accès au dit accompagnement ».


L’interpellation des chefs Sawa ne met aucunement en doute la légalité de l’opération de libération des emprises du domaine public portuaire à Essengue. Elle ne remet pas en question les droits du Pad sur l’ensemble du domaine portuaire, bien au contraire, les autorités traditionnelles les reconnaissent. Mieux encore, ils autorisent le Pad, selon leur déclaration, « à poursuivre la sécurisation physique du domaine portuaire par le déguerpissement des occupant illégaux installés à Essengué. »


Un compromis satisfaisant


La question de la libération des emprises du domaine public portuaire dans ce quartier de Douala a provoqué à plusieurs reprises les manifestations de colère de la part des populations qui y sont établis pour certains depuis au moins trois décennies. Elle a également fait l’objet de plusieurs réunions par le passé, des réunions incluant toutes les parties prenantes à savoir le Pad, les autorités traditionnelles et les occupants illégaux. Les échanges ont abouti à la création, le 8 février 2021, d’une Mission du groupe de travail interministériel ad hoc chargé de la délimitation du domaine du Port autonome de Douala-Bonabéri.



« Grâce à la participation des parties concernées dont les autorités traditionnelle du Wouri, lit-on dans la Déclaration susmentionnée, les travaux ont permis de trouver un compromis final et satisfaisant à cet épineux problème». Pourtant, du côté des populations forcées de déguerpir, ce n’est pas tout à fait la même lecture, puisque « les mesures d’accompagnement », sont restées depuis l’année dernière la pomme de discorde entre le Pad et les occupants illégaux. Ceux-ci soutiennent qu’il leur a été proposé des sommes modiques qu’ils n’ont pas cru bon d’accepter.


A cet argument, Le Pad rétorque que certains leaders des occupants dit illégaux qui encourageaient au refus des « sommes dérisoires » sont venus nuitamment toucher les espèces sonnantes et trébuchantes. Si tel est le cas, pourquoi le Port autonome qui doit jouer à fond de la transparence dans ce dossier s’est-il rendu complice de ce jeu dangereux qui peut exacerber le mécontentement des victimes ?


Comment comprendre l’exigence aujourd’hui de « mesures d’accompagnement social » formulée par les chefs Sawa ( au moment où le déguerpissement est en cours) alors que ces dernier ont fait le constat d’un compromis final et satisfaisant à l’issue des échanges qui ont eu lieu antérieurement entre les partis ?

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